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1999-2018

 

Roland BARTHES

Journal de deuil (ed du Seuil, 2009)

Extraits classés par thèmes

 

1° Chagrin et maladie, dépression et symptômes :

« Non, le deuil (la dépression) est bien autre chose qu’une maladie. De quoi voudrait-on que je guérisse ? Pour trouver quel état, quelle vie ? » [p.18]

« Une part de moi veille dans le désespoir ; et simultanément une autre s’agite à ranger mentalement mes affaires les plus futiles. Je ressens cela comme une maladie . » [p. 35]

« Aujourd’hui – jour de mon anniversaire – je suis malade et je ne peux – je n’ai plus à le lui dire. » [p. 56]

« Depuis la mort de mam., une sorte de fragilité digestive – comme si j’étais atteint là où elle prenait le plus grand soin de moi : la nourriture » [p. 71]

« La Dépression viendra quand, du fond du chagrin, je ne pourrai même pas me raccrocher à l’écriture. » [p. 72]

« [Bronchite. Première maladie depuis la mort de mam.] [p. 107]

2° Du désir d’écrire et de travailler, oeuvre et littérature :

« Qui sait ? Peut-être un peu d’or dans ces notes ? » [p.17]

« Idée – stupéfiante mais non désolante – qu’elle n’a pas été « tout » pour moi. Sinon, je n’aurais pas écrit d’oeuvre. Depuis que je la soignais, depuis six mois, effectivement, elle était « tout » pour moi, et j’ai complètement oublié que j’avais écrit. » [ p. 26]

« Je ne veux pas en parler par peur de faire de la littérature – ou sans être sûr que ce n’en sera pas – bien qu’en fait la littérature s’origine dans ces vérités. » [p. 33]

« Hâte que j’ai (sans cesse vérifiée depuis des semaines) de retrouver la liberté (débarrassé des retards) de me mettre au livre sur la Photo, c’est-à-dire d’intégrer mon chagrin à une écriture. » [p. 114]

« le « Travail » par lequel (dit-on) on sort des grandes crises (amour, deuil) ne doit pas être liquidé hâtivement ; pour moi il n’est accompli que dans et par l’écriture. » [p. 143]

« Pour moi, à ce point de ma vie (où mam. est morte) j’étais reconnu (par les livres). [...] Avant de reprendre avec sagesse et stoïcisme, le cours (d’ailleurs non prévu) de l’oeuvre, il m’est nécessaire (je le sens bien) de faire ce livre autour de mam. » [p. 144]

« Mon chagrin est inexprimable mais tout de même dicible. » [p. 187]

« depuis la mort de mam., malgré – ou à travers – effort acharné pour mettre en oeuvre un grand projet d’écriture, altération progressive de la confiance en moi – en ce que j’écris. » [p. 213]

« Ces notes de deuil se raréfient. Ensablement. Quoi, devenir inexorable, oubli ? (« maladie » qui passe ?) Et pourtant... Pleine mer de chagrin - quitté les rivages, rien en vue. L’écriture n’est plus possible. » [p. 224]

« J’écris de moins en moins mon chagrin mais en un sens il est plus fort, passé au rang de l’éternel, depuis que je ne l’écris plus. » [p. 226]

« Sans doute je serai mal, tant que je n’aurai pas écrit quelque chose à partir d’elle (Photo, ou autre chose). [p. 227]

3° Du rapport à autrui :

« Je supporte mal les autres, le vouloir-vivre des autres, l’univers des autres. Attiré par une décision de retraite loin des autres » [p. 97]