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1999-2018

 

André MALRAUX (1901 - 1976)

CHRONOLOGIE

 


1901
3 novembre : naissance à Paris de Georges André Malraux. D'ascendance dunkerquoise par son père et franco-italienne par sa mère. 1905

Séparation des parents d'André, élevé dès lors par sa mère, sa grand-mère, Adrienne, et sa tante maternelle, Marie, qui tiennent une épicerie à Bondy, non loin du canal de l'Ourcq. « Presque tous les écrivains que je connais aiment leur enfance, je déteste la mienne. » (Antimémoires.) 1907 « Le fils de l'épicière » rencontre Louis Chevasson, auquel le liera une amitié durable.

1910
Fidèle lecteur de la bibliothèque de Bondy. Découverte d'Alexandre Dumas, Walter Scott, Hugo, Flaubert et Balzac...

1912
Mai : naissance de Roland Malraux, premier demi-frère d'André. André voit son père une fois par semaine et passe ses vacances chez ses grands-parents dunkerquois. 1915

Octobre : André entre à l'école primaire supérieure de la rue de Turbigo futur lycée Turgot et suit les cours d'une répétitrice. Rencontres avec Marcel Brandin, Georges Cusin et Georges Van Parys. Il commence à fréquenter assidûment les bouquinistes des quais de la Seine.

1916
Il voit Le Cid à la Comédie-Française, fréquente concerts et expositions, et s'essaie à la peinture. Passionné de livres, André lit Barrès et étend sa curiosité au-delà des auteurs français, avec Tolstoï ou Dostoïevski.

1918
Le lycée Condorcet refuse de l'inscrire. Profitant de l'absence de son père qui est au front, André quitte l'école et commence à gagner sa vie en revendant des livres. Lecture de Nietzsche et de Michelet.

1919
Chineur pour le compte de René-Louis Doyon qui tient la librairie La Connaissance, André fait ses premières rencontres littéraires Max Jacob, Mauriac, Galanis.

1920
Janvier : Doyon lance la revue La Connaissance, qui publie le premier article de l'écrivain, « Les Origines de la poésie cubiste », suivi en février d'une critique de « Trois livres de Laurent Tailhade ». Collaborent à la revue Marcel Jouhandeau, Henri Bosco, Léon-Pierre Quint. Egalement éditeur, Doyon associe Malraux à cette activité pour deux volumes de Jules Laforgue.

André se lie avec Florent Fels, fondateur avec le critique Marcel Sauvage de la revue d'extrême gauche, Action, cahiers individualistes de philosophie et d'art.

Mars : naissance de Claude, second demi-frère d'André.

Avril : parution de « La Genèse des Chants de Maldoror » dans Action, puis de « Mobilités », en juillet, et « Prologue », en octobre. Malraux travaille également à la première version de Lunes en papier, ainsi qu'à deux comptes rendus, des Champs magnétiques, de Philippe Soupault, et de La Négresse du Sacré-Coeur, d'André Salmon. Il fréquente Max Jacob, André Suarès, Salmon, Cendrars, Aragon, Cocteau, Eluard, Tzara, Artaud, Satie, Chagall, Delaunay... Amitiés avec Pascal Pia, Georges Gabory et Marcel Arland. Avec ce dernier, passion partagée pour Tête d'or de Paul Claudel.

Le libraire Simon Kra lui confie la direction artistique des éditions du Sagittaire. De ses multiples activités et transactions boursières, Malraux tire de substantiels revenus. Il s'installe à Paris.

1921
Parallèlement aux éditions de luxe de Remy de Gourmont, Baudelaire, Laurent Tailhade, Jacob, Jarry, le Sagittaire se livre à la publication clandestine d'oeuvres érotiques.

Juillet : Voyage en Italie avec Clara Goldschmidt. Découverte de la peinture italienne Giotto, Fra Angelico...

Septembre : rencontre avec le marchand de tableaux et éditeur Kahnweiler et André Simon qui proposent à Malraux la direction des éditions de luxe de la Galerie Simon. Brouillé avec Simon Kra, il accepte. Parution de son premier livre, Lunes en papier, à la Galerie Simon, dans une édition illustrée par Fernand Léger, Georges Braque, Juan Gris. Deux fragments d'Ecrits pour une idole à trompe paraissent dans Action « Journal d'un pompier du jeu de massacre » et dans Signaux de France et de Belgique « Les hérissons apprivoisés ». 21 octobre : mariage avec Clara Goldschmidt, rencontrée et « enlevée » en juillet. Voyages en Europe. André se constitue une fortune en Bourse.

1922
Découverte de l'expressionnisme allemand à Berlin. André Malraux se lance dans le commerce de films.

Mars : Malraux préface une exposition du peintre et illustrateur Démitrios Galanis à la galerie La Licorne. Action publie « Aspects d'André Gide ». Participation à la revue Dés, fondée par Marcel Arland, avec « Lapins pneumatiques dans un jardin français », « La Nuit du 12 au 13 novembre » et de nouveaux fragments d'Ecrits pour une idole à trompe, aux côtés de Tzara, Eluard, Crevel, Limbour, Ribemont-Dessaignes. Rencontre avec Jacques Rivière qui lui propose de faire des comptes rendus pour la NRF.

Juillet : critique, pour la NRF, L'Abbaye de Tiphaines, de Gobineau, suivi en août de L'Art poétique, de Max Jacob. Rencontre avec le peintre James Ensor.

1923
Convoqué à Strasbourg pour faire son service militaire, André parvient à se faire réformer. Croisière sur le Rhin. Lecteur assidu d'Anthinéa, Malraux subit l'influence littéraire et politique de Maurras, et préface une réédition de Mademoiselle Monk, suivie d'Invitation à Minerve du dirigeant royaliste. « J'aurais aussi bien écrit sur Hegel », remarquera-t-il lors d'un entretien en 1972.

Mars : parution de « Ménalque » dans Le Disque vert. De retour de voyage, le couple Malraux apprend sa ruine en Bourse. André a vingt-deux ans....« Vous ne croyez tout de même pas que je vais travailler », dit-il à sa femme en apprenant la nouvelle (Clara Malraux, Nos vingt ans). Suit l'expédition en Indochine ayant pour but d'aller chercher des statues khmères sur des sites non classés de l'ancienne Voie royale, qui, une fois revendues, permettront au couple de vivre deux ou trois ans. Kahnweiler trouve des acheteurs aux Etats-Unis. 1er octobre : obtention d'un ordre officiel de mission accordé par le ministère des colonies. Kahnweiler avertit Malraux de l'interdiction d'exporter des oeuvres d'art d'Indochine. 13 octobre : embarquement à Marseille, sur l'Angkor, du couple Malraux et de Louis Chevasson.

Décembre : sept pierres sont arrachées au temple de Banteaï-Sreï, transportées en charrette puis par bateau. Un mandat d'arrêt est lancé contre Malraux et Chevasson. 24 décembre : arrivée à Phnom-Penh et assignation à résidence qui durera quatre mois à l'hôtel Manolis. Malraux et Chevasson découvrent l'Indochine coloniale. 1924 5 janvier : l'affaire est rendue publique par L'Echo du Cambodge. A Paris, des articles de soutien commencent d'être publiés. Clara fait une tentative de suicide puis une grève de la faim. Elle est hospitalisée. 16 juillet : après six mois d'instruction, ouverture du procès. « Bris de monuments » et « détournement de fragments de bas-reliefs dérobés au temple de Banteaï-Sreï, du groupe d'Angkor » sont à la charge des accusés. 21 juillet : les peines sont prononcées. Trois ans de prison ferme et cinq ans d'interdiction de séjour pour Malraux. Dix-huit mois de prison ferme pour Chevasson. Clara bénéficie d'un non-lieu et rentre en France. Ils font appel devant la cour de Saïgon. 3 août : la condamnation est rendue publique à Paris. Le quotidien Le Matin accuse Malraux d'être un vaniteux mondain, un écrivain manqué, lui reproche ses amitiés à l'extrême gauche et outre-Rhin. 6 septembre : pétition de soutien que Clara fait circuler à Pontigny, qui paraît dans Les Nouvelles littéraires. Arland, Doyon, Fels, Mauriac, Max Jacob sont parmi les signataires. « Tous, je l'espère, nous serons avec André Malraux », écrit André Breton.

Octobre : la nouvelle revue de Marcel Arland, Accords, publie « Divertissements » et « Triomphe » fragments du « Journal d'un pompier du jeu de massacre » , écrits en 1922-1923. Le 28, arrêt de la cour d'appel de Saïgon. Un an avec sursis pour André, huit mois avec sursis pour Chevasson.

Novembre : retour en France.

1925
Janvier : rencontre avec André Breton. Grâce à l'entremise de François Mauriac, signature d'un contrat pour trois livres avec Bernard Grasset.

Février : le couple Malraux repart pour Saïgon. Rencontre avec l'avocat Paul Monin. Rencontre avec Paul Morand.

Avril : lancement d'un journal de rapprochement franco-annamite, L'Indochine, au 12, rue Taberd, à Saïgon, avec Paul Monin. Il en paraîtra quarante-neuf numéros jusqu'au 14 août. Dans le premier numéro, Malraux attaque le gouverneur de Cochinchine. L'imprimeur du journal subit des pressions du gouvernement. 6 août : publication de « L'Expédition d'Ispahan », premier fragment du Royaume farfelu, sous le pseudonyme de Maurice Sainte-Rose. Grandes grèves de Canton et de Hongkong, où se rend le couple Malraux au cours d'un bref voyage.

Novembre : devenu L'Indochine enchaînée, le journal survit jusqu'au 24 février 1926. 24 décembre : dernier éditorial d'André Malraux dans L'Indochine enchaînée. 30 décembre : le couple Malraux quitte l'Indochine. Rédaction des premiers fragments de La Tentation de l'Occident.

1926
Février : Malraux monte deux maisons d'édition avec Chevasson : à la Sphère où paraîtront Rien que la terre, de Paul Morand, un Mauriac et un Samain, et Aux Aldes.

Avril : une interview titrée « André Malraux et l'Orient » paraît dans Les Nouvelles littéraires. Article sur Défense de l'Occident, de Massis, dans la NRF. Rencontre enthousiaste avec Daniel Halévy, qui le présente à Chamson, Drieu La Rochelle, Montherlant, Gabriel Marcel.

Juillet : parution de La Tentation de l'Occident chez Grasset. Rédaction des premiers fragments des Conquérants.

1927
Reparution augmentée de « Triomphe » dans la Revue 900, qui est un fragment d'« Ecrits pour une idole à trompe », rebaptisé « Ecrits pour un ours en peluche » et parution de « Voyage aux îles Fortunées » dans Commerce.

Mars : parution de l'essai D'une jeunesse européenne chez Grasset, dans les ``Cahiers verts". Ecriture des Conquérants. Parution de comptes rendus sur Fleuret, Morand, Charles Sorel dans la NRF. Publication de textes de Larbaud, Morand, Giraudoux aux Aldes. Naissance d'une grande amitié avec Drieu La Rochelle.

Mai : défense du film d'Eisenstein Le Cuirassé Potemkine dans La Revue européenne. 1928 « Ecrit pour un ours en peluche » dans la Revue 900. Parution des Conquérants chez Grasset, livre digne du prix Goncourt, écrit André Billy dans L'OEuvre. Die Europaische Revue, éditée à Berlin, en présente une traduction de Max Clauss au public allemand, sous le titre de Journal de combat de Canton. Aux Aldes est repris par Bernard Grasset. Malraux entre dans le comité de lecture de Gallimard. Entreprend le Tableau de la littérature française. Rencontre avec Bernard Groethuyssen. Parution de Royaume farfelu chez Gallimard. Rédaction de La Voie royale. Compte rendu de L'Imposture, de Georges Bernanos, dans la NRF. Première participation aux décades de Pontigny, sur invitation de Paul Desjardins.

1929
Direction artistique chez Gallimard et création de la collection des « Mémoires révélateurs »..../...Edition de Charmes de Valéry, Voyage au Congo de Gide et Pont-Egaré de Pierre Véry. Thirian parle de « l'escroc Malraux » dans la revue Variétés. Au printemps, voyage en URSS et au Moyen-Orient avec Clara.

Juin : débat public sur Les Conquérants, à la salle des Sociétés savantes en présence de Benda, Brunschvicg, Desjardins, Guéhenno, Berl, Fabre-Luce et André Malraux lui-même. Lors du meeting de l'Union pour la vérité, Malraux se rapproche officiellement du Parti communiste. Projet d'expédition pour porter secours à Trotski interné à Alma-Ata.

1930
Prix Interallié pour La Voie royale publiée par fragments dans La Revue de Paris, puis en intégralité chez Grasset. Violente polémique avec le journal Candide. Hommage de Léon Daudet dans L'Action française. Publication de Calligrammes d'Apollinaire et d'un Napoléon d'après des documents inédits. Création de la galerie de la NRF. Article de Drieu La Rochelle intitulé Malraux, l'homme nouveau.

Juillet : Malraux signe une pétition contre un article dénigrant le poète russe Wladimir Maïakovski. 20 décembre : suicide de Fernand Malraux.

1931
Expositions à la galerie NRF Fautrier, arts bouddhique et indo-hellénistique. Avril : la NRF publie l'article de Trotski « La Révolution étranglée » sur Les Conquérants, suivi d'une réponse d'André Malraux. Trotski lui préconise « une bonne inoculation de marxisme ». S'ensuit une vive polémique dans la NRF et La Lutte des classes.

Mai : avec Clara, voyage au Moyen-Orient puis en Chine, qui se transforme en tour du monde financé par Gallimard.

1932
Projet d'édition des OEuvres complètes d'André Gide et de L'Autre Sommeil de Julien Green, chez Gallimard. Préface à L'Amant de Lady Chatterley de D. H. Lawrence. Rencontre avec Manès Sperber et Raymond Aron. Rédaction de La Condition humaine. Collaboration à Marianne, en compagnie de Josette Clotis.

Mars : mort de sa mère, Berthe Malraux.

Décembre : adhésion à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR).

1933
Six livraisons de La Condition humaine dans la NRF.

Mars : naissance de Florence. Meeting de l'AEAR au Grand-Orient de France. Discours de Malraux repris par la brochure Ceux qui ont choisi. « S'il y a la guerre, notre place est dans le camp de l'Armée rouge. » (Mémoires).

Avril : chez Gallimard, sortie en volume de La Condition humaine, qui aura le prix Goncourt la même année (1er décembre).Préface à Sanctuaire, de William Faulkner.

Août : près de Royan, entretien avec Trotski, publié dans Marianne. Liaison avec Louise de Vilmorin, puis Josette Clotis.

Octobre : publication de « SOS » dans Marianne, article en faveur des communistes annamites de Saigon.

Novembre : Malraux et Gide militent pour la défense de Thaelmann et Dimitrov, prisonniers politiques en Allemagne.

1934
Fondation du comité Thaelmann et participation à plusieurs manifestations. Voyage à Berlin, avec Gide, pour obtenir la libération de Dimitrov. Expédition aérienne en Arabie, à la recherche de la capitale de la Reine de Saba, avec Corniglion-Molinier, financée par L'Intransigeant. Rencontre avec Haïlé-Sélassié.

Mai : rassemblement national antifasciste au Cirque d'hiver.

De juin à septembre : le couple Malraux se rend en URSS. Rencontre avec Eisenstein. Au congrès des écrivains, à Moscou, en présence de Nizan, Aragon et sous la présidence de Maxime Gorki, discours « L'art est une conquête ».

Novembre : compte rendu du congrès de Moscou à la Mutualité.

1935
Prises de position antifascistes sur les affaires d'Ethiopie et d'Espagne.

Mai : parution du Temps du mépris chez Gallimard.

Juin : présidence du congrès national des écrivains pour la défense de la culture, à la Mutualité. Discours « L'OEuvre d'art ».

Novembre : assises de l'Association internationale des écrivains pour la défense de la culture.

1936
Mars : rencontre Maxime Gorki en Crimée. Malraux se fait traiter d'agent soviétique par Drieu La Rochelle.

Mai : voyage à Madrid, au coeur du « printemps tragique ». Réunion de l'Association internationale des écrivains pour la défense de la culture, dans la capitale espagnole.

Juin : à Londres, congrès international des écrivains pour la défense de la culture. Discours « L'Héritage culturel ». Dès le mois d'août, Malraux se livre au commerce clandestin d'avions et prend le commandement de l'escadrille républicaine España qui deviendra l'escadrille André Malraux dans la guerre civile espagnole. Participation aux combats de Madrid, Medellin, Tolède, Valence et Teruel. Deux blessures. Séparation d'avec Clara.

1937
Février : dernière mission de l'escadrille de Malraux. Intervention publique sur la guerre d'Espagne, à la Mutualité. « Sur un fond rougeâtre, le pâle Malraux s'offre, hiératique, aux ovations », écrit François Mauriac.

Mars-avril : voyage aux Etats-Unis avec Josette Clotis. A Hollywood, naît l'idée de tourner un film sur la guerre d'Espagne. Rencontre avec Marlène Dietrich, Maurice Chevalier, Yehudi Menuhin, Hemingway, Einstein, Oppenheimer. Collecte de fonds pour les républicains espagnols. Passage par le Canada.

Juillet : rencontre avec Bernanos. Valence, ouverture du congrès international des écrivains pour la défense de la culture, qui se termine quinze jours plus tard à Paris.

Novembre : fragments de L'Espoir dans Ce Soir. Ecrit en six mois, le livre sort à la fin du même mois. « Pour aimer L'Espoir, il faut être de gauche je ne dis pas communiste », écrit Aragon sur ce « livre fondamental » dans la revue New Republic. Dans le premier numéro de Verve, parution du premier fragment de La Psychologie de l'art.

1938
Juillet : préparation du film Sierra de Teruel et tournage à Barcelone, Tarragone. Corniglion-Molinier et Max Aub sont coproducteurs. Rédaction de l'article « Laclos » pour le Tableau de la littérature française.

1939
Janvier : Barcelone aux mains des nationalistes.

Mai : montage et sortie du film qui s'appelera Espoir après la guerre. Participation à une conférence internationale antifasciste à Paris, au cours de laquelle Malraux réaffirme ses liens avec les communistes.

Septembre : censure appliquée à Sierra de Teruel par le gouvernement Daladier, en réaction au pacte germano-soviétique. Ecriture de La Psychologie de l'art. Rédaction de Mayrena, second volet des Puissances du désert, dont La Voie royale constitue la première partie.« Quand on a écrit ce que j'ai écrit et qu'il y a une guerre en France, on la fait. » (Antimémoires). Refusé dans l'aviation, Malraux s'engage dans les chars.

1940 « Esquisse d'une psychologie du cinéma », dans Verve.

Juin : fait prisonnier et interné dans la nef de la cathédrale de Sens. Rencontre avec Jean Grosjean, futur codirecteur de la NRF.

Août : début de l'écriture des Noyers de l'Altenburg.

Novembre : évasion avec l'aide de son frère Roland. Josette donne naissance à Pierre-Gauthier à Neuilly. Ecriture de La Lutte avec l'ange, dont le premier volume est titré Les Noyers de l'Altenburg.

1941
Malraux refuse de s'engager dans la Résistance. Bourdet, Stéphane, Sartre, Beauvoir échouent dans leurs entreprises de persuasion. « Je marche, mais je marche seul. »

1942
Ecriture de La Psychologie de l'art et d'une biographie de T. E. Lawrence qui deviendra Le Démon de l'Absolu.

Juin : achèvement des Noyers de l'Altenburg, publié l'année suivante en Suisse, en édition de luxe et tirage restreint. Ecriture du second volume de La Lutte avec l'ange et du Démon de l'Absolu. Ces textes resteront inédits.

1943
Mars : Josette donne naissance à un second fils, Vincent. André Malraux est mis en relation avec le réseau Buckmaster. Voyage à Paris et retrouvailles avec Drieu La Rochelle.

1944
Mars : Claude et Roland, les deux frères d'André, sont arrêtés et exécutés. Malraux devient le « colonel Berger » et s'applique à fédérer la zone « R5 », Périgord-Corrèze-Lot.

Juillet : blessé et arrêté par la Wehrmacht, Malraux est transféré à la prison Saint-Michel de Toulouse, et livré à la Gestapo. 9 Août : neuf millions sont « versé[s] pour la libération du colonel Berger » (Jean Lacouture, André Malraux). 3 septembre : rendez-vous d'Aubazine, et création de la brigade Alsace-Lorraine avec Chamson et Jacquot, dont le « colonel Berger » prend le commandement. Participation aux combats de Dannemarie et à la défense de Strasbourg. 11 novembre : mort accidentelle de Josette Clotis.

1945
Janvier : participation au premier congrès du Mouvement de libération nationale à Paris. Malraux s'oppose à la fusion avec le Front national communiste. « Une nouvelle résistance commence. » Malraux est attaqué par Action.

Mars : la brigade entre dans Stuttgart .Installation chez Madeleine, veuve de son frère Roland, au 19 bis, avenue Victor-Hugo, à Boulogne. Suicide de Drieu La Rochelle, dont Malraux est l'exécuteur testamentaire.

Août : Malraux rencontre le général de Gaulle, accepte de devenir conseiller technique à la culture, puis, en novembre, ministre de l'information.

1946
Janvier : divorce avec Clara. Fin du ministère de l'information. Malraux critique les intellectuels de gauche, du « Café de Flore » et des Temps modernes, revue à laquelle il refuse sa collaboration. Etude d'un projet de Maisons de la culture. 4 novembre : « L'homme et la culture artistique », discours pro-européen prononcé à l'Unesco, réuni en séance solennelle à la Sorbonne. « L'héritage de l'Europe, c'est l'humanisme tragique. »

1947
Parution des Romans dans la « Bibliothèque de la Pléiade ». Malraux prend la direction du service de presse et de propagande du RPF. « Le RPF, c'est le métro. » Il est chargé de la publication d'un bulletin hebdomadaire, L'Etincelle, et de la mise en scène des apparitions publiques du général de Gaulle.

Juillet : discours prononcé au premier meeting du RPF, au Vélodrome d'hiver. A Genève, chez Skira, publication du premier volume de La Psychologie de l'art, Le Musée imaginaire.

1948
Février : L'Etincelle est un échec et fait place au Rassemblement, dirigé par Albert Ollivier, Pascal Pia et Jean Chauveau.

Mars : mariage avec Madeleine. Salle Pleyel, Malraux lance un appel aux intellectuels de gauche.

1949
Février : avec Claude Mauriac, fondation de la revue Liberté de l'esprit qui publie Le Démon de l'Absolu. Discours aux assises nationales du RPF, à Lille.

1950
Malraux crée chez Gallimard la collection « La Galerie de la Pléiade », où il publie un essai sur Goya, Saturne, et Tout l'oeuvre peint de Léonard de Vinci. Crise de parathyphoïde pendant l'été.

1951
Discours pour le RPF, en juin au Vélodrome d'hiver et en novembre à Nancy. 1952 31 mai : conférence Salle Gaveau, « Sur la liberté de la culture »

1953
Malraux préface Chimères ou réalités, travaille à la suite du Musée imaginaire. Gaëtan Picon prépare un Malraux par lui-même.

1954
Janvier : discours prononcé au Congrès international d'histoire de l'art et de muséologie organisé pour l'ouverture des nouvelles galeries du Metropolitan Museum. Préface au Pays d'origine d'Eddy Du Perron, et au Saint-Just ou la Force des choses d'Albert Ollivier, chez Gallimard. « La Galerie » de la Pléïade publie les deux derniers volumes du Musée imaginaire : Des bas-reliefs aux grottes sacrées et Le Monde chrétien.

1955
Avec Georges Salles, Malraux prépare une nouvelle collection de livres sur l'art, « L'univers des formes ». Du musée et Le Portrait aux éditions Estienne. Plusieurs préfaces, pour Le Sang noir de Louis Guilloux, Israël de Lazare et Isis Biderman, et Temps et Destin de Jeanne Delhomme. Ecriture de La Métamorphose des dieux, suite des Voix du silence, dont le premier tome paraîtra deux ans plus tard.

1956
Discours de Stockholm pour le 350e anniversaire de la naissance de Rembrandt. Voyage en Italie.

1957
Parution du premier tome de La Métamorphose des dieux. 1958 17 avril : avec Mauriac, Sartre et Martin du Gard, Malraux signe une « Adresse solennelle » au président René Coty. En réponse à la censure exercée contre le livre d'Henri Alleg, La Question, ce texte, publiée dans L'Express, L'Humanité, et Le Monde, dénonce la torture en Algérie. 1er juin : ministre délégué à la présidence du conseil, chargé de l'information, de l'expansion et du rayonnement de la culture française. Trois discours majeurs en juillet, août, et septembre. Malraux appuie le général de Gaulle en vue du référendum du 28 septembre.

1959
Janvier : nommé ministre d'Etat chargé des affaires culturelles, Malraux résume son projet ainsi : « Autant qu'à l'école les masses ont droit au théâtre, au musée. Il faut faire pour la culture ce que Jules Ferry faisait pour l'instruction. » « A ma droite, j'ai et j'aurai toujours Malraux », écrit Charles de Gaulle dans ses Mémoires d'espoir.

Octobre : inauguration du Théâtre de France confié au couple Renaud-Barrault.

1960
Procès Jeanson. Inauguration de la Maison franco-japonaise de Tokyo. Rédaction des préfaces d'une exposition « Trésors de l'Inde » et du premier volume de L'Univers des formes, Sumer d'André Parrot. Voyage en Amérique latine. 23 juin. Graham Greene publie une Lettre ouverte à André Malraux dans Le Monde, traitant de la question algérienne Greene rappelle au ministre qu'il fut l'auteur de La Condition humaine.

Septembre : « Le Manifeste des 121 », qui est notamment signé par Florence Malraux, s'adresse à tout le gouvernement. 1961 23 mai : mort accidentelle de ses deux fils. « Il faut soixante ans pour faire un homme, et après il n'est bon qu'à mourir. »

Novembre. Saint-Michel et le dragon, livre d'un combattant parachutiste paru aux éditions de Minuit, est saisi. L'éditeur Jérôme Lindon adresse une lettre ouverte à Malraux : « le défenseur attitré de la culture ».

1962
Février : attentat à la bombe contre la maison de Boulogne. Installation à Versailles. Voyage aux Etats-Unis. Rencontre avec Kennedy. Meeting du palais de Chaillot, Malraux lance l'Association pour la Ve République.

Août : « Loi Malraux » sur la création de quartiers sauvegardés. Commande à Chagall d'un nouveau plafond pour l'Opéra Garnier.

1963
Discours pour l'exposition de La Joconde à la National Gallery de Washington.

1964
Avril. Inauguration de la maison de la culture de Bourges. « La culture, c'est l'ensemble des formes qui ont été plus fortes que la mort. »

Décembre : discours pour le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon.

1965
Voyage à Pékin. Rencontres avec Zhou Enlai et Mao. Rédaction des premiers fragments des Antimémoires. 1966

Participation, en compagnie de Léopold Sédar Senghor, au premier Festival mondial des arts nègres, à Dakar.

Malraux organise une rétrospective Picasso aux Grand et Petit Palais. 27 octobre : discours à la chambre des députés, en faveur des maisons de la culture. « Pour le prix de 25 kilomètres d'autoroute, la France peut, dans les dix années qui viennent, redevenir, grâce aux maisons de la culture, le premier pays culturel du monde. » Défense des Paravents, de Jean Genet, devant les députés. Séparation avec Madeleine.

1967
Opposition à de Gaulle sur sa politique israélienne. Sortie des Antimémoires.

1968
Février : inauguration de la maison de la culture de Grenoble. Voyage en URSS.

Août : le couple Renaud-Barrault chassé du « théâtre de France » par décision ministérielle pour ses prises de position face aux événements politiques. 1969 23 avril : discours du Palais des sports. « Il n'y a pas d'après-gaullisme contre le général de Gaulle... » Installation au château de Verrières-le-Buisson, chez Louise de Vilmorin. Avec Mauriac et Sartre, Malraux s'associe à une pétition en faveur de Régis Debray, détenu en Bolivie. Mort de Louise de Vilmorin.

1970
Novembre : obsèques du général de Gaulle. Malraux travaille encore à l'achèvement de La Métamorphose des Dieux et des Antimémoires. Rédaction des Chênes qu'on abat.

1971
Prises de position pour l'indépendance du Bengale. Publication de La Mort qui n'est pas loin, article autobiographique, dans la NRF, et des Chênes qu'on abat, chez Gallimard. Croisière en Islande. Entretien télévisé par Françoise Verny et Claude Santelli. 17 décembre : publication, dans Le Figaro, d'une lettre d'André Malraux au président Nixon, sur la question vietnamienne.

1973
Rédaction de nouveaux fragments d'Antimémoires. « Mais tout cela est du roman... »

Avril : voyage au Bangladesh, au Népal et en Inde.

Juillet : la fondation Maeght lui consacre une grande rétrospective.

1974
Mars : La Tête d'obsidienne, chez Gallimard. Soutien à Jacques Chaban-Delmas pour les présidentielles. Parutions de L'Irréel et de Lazare, chez Gallimard.

1975
Inauguration du centre culturel André-Malraux, à Verrières-le-Buisson. Discours de Chartres pour le trentième anniversaire de la libération des camps de concentration.

1976
Ecriture de L'Homme précaire et la littérature.

Juin : publication de L'Intemporel, tome II de La Métamorphose des Dieux, chez Gallimard.

Octobre : les Antimémoires sortent en « Pléïade » sous le titre du Miroir des limbes. 23 novembre : victime d'une embolie pulmonaire, André Malraux meurt à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Il sera inhumé à Verrières-le-Buisson. 27 novembre : hommage lui est rendu dans la cour Carrée du Louvre.

1996
23 novembre : transfert des cendres d'André Malraux au Panthéon.


RENAUD ALEXANDRE

 

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