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© LittératureS & CompagnieS
1999-2018

 


WebArt

 

Anonymes.net
Collectif d'artistes multimédias qui est à l'origine
d'une création littéraire et interactive accessible sur le Web.
(31-05-07)

Antidollar.org  
Une soixantaine d'artistes artistico- contestataires réunis sur un anti-portail. 
Une curiosité à examiner attentivement pour découvrir certaines tendances de l'art contemporain.

Art grandeur nature
Plasticiens et graphistes réunis par la manifestation Art Grandeur Nature 2004 questionnent l'emprise des "signes extérieurs" par des dispositifs divers. Ils nous aident à construire un nouveau rapport aux images publiques (publicitaires et documentaires). Sur le site, les artistes détournent les formats de l'e-publicité. En réalisant le site de la manifestation, Synesthésie en fait à la fois un support d’information, un outil de réflexion et un objet artistique. (26-09-04)

Annie Abrahams : écriture collective , performances , net art , vidéo .   

Reynald DROUHIN
Reynald Drouhin "travaille avec le Web sur la notion d'appropriation et de détournement de documents", peut-on lire sur Incident.net. Outre ses visualisations en temps réel à l'aide de webcams et ses vidéos non linéaires, il a réalisé des projets sur la fragmentation, tels Des fleurs ou encore J'eux. (19-06-04)

Escapelab
Pour se perdre dans les images et les animations. (03-08-05)

   Désordre
  
Art / Littérature. Philippe De Jonckheere construit jour après jour un site hors du commun, où les liens, hyperliens se croisent, s’enchaînent, donnant une impression d’infini. Extraits de textes et photos sont à la base de belles pages. On y côtoie Perec ou Auster, Bataille ou Proust, mais aussi d’excellents textes personnels de l’auteur du site.
De jour en jour, le désordre s'amplifie, enfle, déborde de textes et d'images. (31-01-03)

   Hyber.tv (24-02-13)

L'inondation en 1910 était montée jusque là
(30-04-04)

  J’avoue.com  
Des aveux, inlassablement…

LILYT (02-02-05)

The mirror project 
Voilà une entreprise qui a touvé grâce au Web un merveilleux support. The mirror project est, pour faire court, un site collectif dont les participants sont réunis par un projet commun et anodin : prendre leur reflet en photo. Moi dans le miroir de la salle de bain, mon reflet dans un enjoliveur... (05-08-04)

  MOUVEMENT.net
Un site absolument étonnant : diversité, inventivité, utilisation heureuse des animations, circulations à l'intérieur des multiples espaces. Allez y, prenez votre temps, le plaisir est répété presque à l'infini... 
<< Mouvement est une revue consacrée à l'art pluridisciplinaire : théâtre, danse, arts visuels et plastiques, cinéma, arts de la rue, mode, architecture, etc. Son site Internet, en flash, très dynamique et visuellement intéressant, offre une extension multimédia de la revue en kiosque. Baptisé "site interdisciplinaire des arts vivants", mouvement.net contient des ateliers de création en ligne (les liens et les travaux des artistes invités valent le détour) et une base de données (textes, photos, sons) pour une recherche transversale sur les arts vivants.
Il propose aussi l’actualité hebdomadaire du spectacle vivant et des arts visuels, un agenda des expositions et spectacles (classé par lieux et dates), une newsletter hebdomadaire qui revient sur les nouveautés du site (entretiens, critiques), annonce la publication de la revue (parution bimensuelle), défend des événements, des artistes...>> ZazieWeb
(09-03-03)

 

Neave
C'est simple, beau et il n'y a qu'à laisser aller sa souris et son Imagination faire des arabesques, des traits fluides qui changent de couleur. On se surprend à rester longtemps sur ce site. (02-04-04

Photomatisme (24-02-13)
Photographies et expérimentations textuelles

Sextant et plus
"
Diffusion, développement et socialisation de la production artistique contemporaine."  Artothèque, exposition, artiste, installation, liens, peinture, photographie, sculpture, vidéo. Un site qui bénéficie d'une conception graphique élégante et astucieuse. Il faut beaucoup de temps pour découvrir toutes les rubriques. (26-01-03)

Trashblog
Depuis le 5 mai 2002, le Néerlandais Nico van Hoorn s'impose une promenade quotidienne de 30 minutes au cours de laquelle il collecte, à même le sol, un détritus métallique, plastique ou papier. Il doit être le plus plat possible - afin de ménager son scanner - et ne pas excéder 10 x 15 cm. Son blog s'étoffe ainsi, semaine après semaine. (21-12-04)

Transitoire Observable
Transitoire Observable est un regroupement d'artistes numériques. Le texte de présentation, indique : "les conceptions et l’utilisation du dispositif informatique ont évolué à travers les nombreuses démarches artistiques depuis l’origine de l’art numérique. Plusieurs perspectives formelles attachées à l’utilisation de ce dispositif se dégagent aujourd’hui. Dans cet ensemble riche nous distinguons une voie, la mieux adaptée à notre avis pour approcher ce qui peut être nommé sans ambages une œuvre numérique. Cette voie est la production des formes procédurales transitoires observables, formes informatiques indépendantes, ancrées dans la programmation et dotées d’une grande autonomie. La matière première utilisée pour produire ces formes n’est ni le son, ni l’image, ni le texte ni un quelconque mixage de ces trois médias, mais un ensemble de processus codés, supports immédiats, qui viennent et s’imposent en tout premier lieu dans la mise en forme de nos projets créateurs. […]"
Ce site est bilingue anglais / français. On trouve dans les contributions des articles sur les rapports existants entre poésie et ordinateur, des théories sur l’art des formes programmées, sur la fiction et l’écriture générative… Beaucoup de références pour nous éclairer sur le sujet ! (03-08-06)

1h05.com Brown est le héros (alias Monsieur Quelconque) de cette histoire interactive. Days in a day est une très belle création de 1h05.com. Au son d'une petite musique mystérieuse et persistante, on suit le jeu de piste de la journée du héros qui n'en est pas un. Cette perle d'art web mélange les formes d'expression, les pixels croisent les photos qui se transforment en animations et les mini-créations hybrides s'égrennent au fil de la cartographie de la ville. (22-06-04)

Voyage intemporel dans l'infinité d'un instant
Une proposition élaborée par Julien d'Abrigeon, un "poème inédit dans "l'heure" du temps qui ne rime peut-être à rien, si ce n'est à voir la date du jour et les minutes défiler en boucle sur son écran. (22-04-04)

Yugo Nakamura
« 
Voilà une pure merveille. Yugo Nakamura est un jeune web-designer japonais, né en 1970, et son site personnel apporte véritablement un nouveau souffle à la création sur le Web. Une trentaine de ses œuvres est proposée. D’emblée, vous arriverez sur la dernière, fascinante : un ruban noir se déploie en volutes calligraphiques et rythmiques sous l’impulsion de votre souris. Ici, c’est le royaume de l’interactivité intuitive, sensorielle… Baladez-vous, émerveillez-vous… Vous métamorphoserez une rose, modelez un corps élastique. Vous êtes parfois invité à contribuer, à laisser une trace dans une de ces savantes constructions. » (ZazieWeb)

 

Liens brisés

 © LittératureS & CompagnieS

R07-11-15


 

De la surface vers le 'centre vital interne' de l'œuvre d'art : observer d'abord les détails à la superficie visible de chaque oeuvre en particulier (...); puis grouper ces détails et chercher à les intégrer au principe créateur qui a dû être présent dans l'esprit de l'artiste; et finalement revenir à tous les autres domaines d'observation pour voir si la 'forme interne' qu'on a essayé de bâtir rend bien compte de la totalité. 
Léo Spitzer, Etudes de style, Editions Galimard, Paris, 1970, pp. 60 et 61.

 

Renoncer en quelques sorte à connaître l'art de penser et d'écrire dans ce qu'il y a de plus fin et de plus délicat : ce serait à-peu-près renoncer à connaître les lois, les principes du goût. 
P. Fontanier, Les figures du discours, Éditions Flammarion, Paris, 1977, p. 67.

 

Quand je peins, je suis dans ce que je ne sais pas. Claude Viallat

 

 

"Quels que soient les avatars de la peinture, quels que soient le support et le cadre, c'est toujours la même question : qu'est-ce qui se passe, là. Toile, papier ou mur, il s'agit d'une scène où advient quelque chose (et si, dans certaines formes d'art, l'artiste veut délibérément qu'il ne se passe rien, c'est encore une aventure)."

Roland Barthes

 

Lorsqu'un artiste lutte avec la matière, toile, bois, son, mots, bien que cette lutte produise, chemin faisant, des imitations précieuses sur lesquelles nous pouvons réfléchir sans fin, c'est tout de même cette lutte et cette lutte seule qu'en dernière instance il nous dit : c'est là sa première et dernière parole.   

Roland Barthes, "Sollers écrivain" 1978, Seuil ed.

 

 

Dans l'appréhension que nous avons des objets, on oublie trop souvent une détermination pourtant décisive : le niveau de perception : en subvertissant simplement la taille des objets présentés, on crée des objets tout nouveaux, bien que ce soit toujours le même référent : changer de niveau de perception c'est révéler l'inconnu.             

Roland Barthes, "Préface" à un album de photographies de Lucien Clergues, "Langage des sables", Agep, ed, 1980

 

 

 

Quels que soient les avatars de la peinture, quels que soient le support et le cadre, c'est toujours la même question : qu'est-ce qui se passe là ? Toile, papier ou mur, il s'agit d'une scène où advient quelque chose (et si, dans certaines formes d'art, l'artiste veut délibérément qu'il ne se passe rien, c'est encore là une aventure). Aussi faut-il prendre le tableau (gardons ce nom commode, même s'il est ancien) pour une sorte de théâtre à l'italienne : le rideau s'ouvre, nous regardons, nous attendons, nous recevons, nous comprenons; et la scène passée, le tableau disparu, nous nous souvenons : nous ne sommes plus les mêmes qu'avant : comme dans le théâtre antique, nous avons été initié.
Roland Barthes, l'Obvie et l'Obtus, Seuil ed,  p 63, 1982 

 

 

ÊTRE MODERNE (1)
Être moderne, n'est-ce pas connaître vraiment ce qu'on ne peut pas recommencer.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p77, "De l'œuvre au texte"

 

 

ÊTRE MODERNE (2)
Être moderne, c'est savoir ce qui n'est plus possible.
Roland Barthes, Requichot et son corps  (1973) , in l'Obvie et  l'Obtus, Seuil ed,  p 211, 1982

 

 

LA REPRÉSENTATION
Au sens courant, qui est celui dont relève l'œuvre classique, la représentation désigne une copie, une illustration, une figure analogique, un  produit ressemblant ; mais au sens étymologique, la re-présentation n'est que le retour de ce qui s'est présenté ; en elle le présent dévoile son paradoxe qui est d'avoir déjà  eu lieu (…)
(Roland Barthes, Requichot et son corps (1973) , in l'Obvie et l'Obtus, Seuil ed,  p 207, 1982)

 

"Le dessin et la couleur ne sont point distincts. Au fur et à mesure que l'on peint, on dessine. Plus la couleur s'harmonise, plus le dessin se précise. Quand la couleur est à sa richesse, la forme est à sa plénitude."
" La lumière et l'ombre sont un rapport de couleurs. Il n'y a ni peinture claire, ni peinture foncée, mais simplement des rapports de tons. Quand ceux-ci sont mis avec justesse, l'harmonie s'établit toute seule."
" Faire un tableau, c'est composer. La peinture est l'art de combiner des effets, c'est à dire d'établir des rapports entre les couleurs, les contours et les plans." Paul Cézanne

" L'an dernier j'ai suivi Claude Monet à la recherche d'impressions. Ce n'était plus un peintre, en vérité, mais un chasseur. Il allait, suivi d'enfants qui portaient ses toiles, cinq ou six toiles représentant le même sujet à des heures diverses et avec des effets différents. Il les prenait et les quittait tour à tour, suivant les changements du ciel. Et le peintre, en face du sujet, attendait, guettait, le soleil et les ombres, cueillait en quelques coups de pinceau le rayon qui tombe ou le nuage qui passe, et, dédaigneux du faux et du convenu, les posait sur la toile avec rapidité. Je l'ai vu saisir ainsi une tombée étincelante de lumière sur la falaise blanche et la fixer à une coulée de tons jaunes qui rendaient étrangement surprenant l'effet de cet insaisissable et aveuglant éblouissement. Une autre fois, il prit à pleines mains une averse abattue sur la mer et la jeta sur sa toile. Et c'était bien de la pluie qu'il avait peinte ainsi, rien que de la pluie voilant les vagues, les roches et le ciel à peine distincts sous ce déluge."
La vie d'un paysagiste, 28 septembre Maupassant, 1886

" Dire que la couleur est redevenue expressive, c'est faire son histoire. Pendant longtemps, elle ne fut qu'un complément du dessin. Raphaël, Mantegna ou Dürer, comme tous les peintres de la Renaissance, construisent par le dessin et ajoutent ensuite la couleur. Au contraire les Primitifs italiens et surtout les Orientaux avaient fait de la couleur un moyen d'expression... De Delacroix à Van Gogh et principalement à Gauguin en passant par les impressionnistes qui font du déblaiement et par Cézanne qui donne l'impulsion définitive et introduit les volumes colorés, on peut suivre cette réhabilitation du rôle de la couleur, la restitution de son pouvoir émotif." Matisse (1945)


" L'Art moderne repousse généralement la plupart des moyens de plaire mis en œuvre par les grands artistes du temps passé [...] Les peintres nouveaux procurent à leurs admirateurs des sensations artistiques uniquement dues à l'harmonie des lumières impaires [...]C'est un art plastique entièrement nouveau. Il n'en est qu'à son commencement et n'est pas aussi abstrait qu'il voudrait l'être. La plupart des nouveaux peintres font bien de la mathématique sans le ou la savoir, mais ils n'ont pas encore abandonné la nature qu'ils interrogent patiemment à cette fin qu'elle leur enseigne la route de la vie."
Les peintres cubistes, Guillaume Apollinaire 1913

" A cet égard, on comprend l'hésitation et même le recul de quelques uns devant la peinture de Nicolas de Staël d'apparence trop élémentaire pour eux. Ils lui cherchaient une profondeur, et celle-ci, il la leur présentait, comme fond les grands artistes, tout en surface, et avec ce dépouillement qui est si long à obtenir à partir d'une richesse originelle, dépouillement d'ailleurs qui n'entame en rien cette richesse. [...] Cette peinture faite à l'aide des sensations tactiles et motrices, qui emploie la truelle et le couteau plus que le pinceau, finit par caresser le cœur. C'est -comment dire ?- une sorte de rêve abstrait."
Portrait posthume de Nicolas de Staël, Jean Grenier 1955